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Cet ouvrage se propose d'analyser et de définir comment a été ressenti, et théorisé, à la Renaissance, cet exercice particulier d'interprétation qu'est la traduction. On a, d'un côté, le mythe de la traduction de la Bible par les Septante, qui dit que les septante traducteurs, inspirés par le texte hébreu lui-même, produisirent isolément chacun mot à mot le même texte grec ; d'autre part il y a la réalité de l'acte de traduire, dont on s'aperçoit bien qu'il est toujours une interprétation, que le texte est aussi vivant que sont vivants, et différents, les gens par qui la traduction est faite et ceux à qui elle est destinée. De cette nature contradictoire, les différentes théories humanistes sont le reflet. Un passionnant débat philosophique autant que linguistique.